OIKEN - Rapport annuel 2019

27 OIKEN vers la transition énergétique « C’est une aventure humaine avant d’être un défi technique » Le 11 mars 2019, François Fellay se voit con er la barre de OIKEN, nouveau navire amiral de l’énergie valaisanne, fort de 470 collabora- teurs. Moins de 18 mois plus tôt, il était nommé directeur de l’esr. Retour sur une régate qui ne fut pas de tout repos ! Quel regard portez-vous sur 2019 et la naissance de OIKEN? Comme on le constate en parcourant les deux années du calendrier de ce e fusion (ndlr : voir pages précédentes), tout le processus, et l’année 2019 en particulier, aura été extrêmement intense. Entre le 11 mars, jour de la signa- ture de l’acte de fondation de la société fusionnée, et le 18 décembre, date o cielle du baptême de OIKEN, le dialogue stratégique entre la Direction générale et le Conseil d’administration a été nourri, mais aussi et sur- tout fécond : nos visions, déjà alignées en 2018, se sont incarnées en 2019. Grâce à ce e dynamique et à ce e concordance, nous avons pu réaliser de grandes choses en très peu de temps. Précisément, on a parfois lu ou entendu que tout cela allait trop vite… Le temps est une notion subjective et sa perception dif- fère selon la façon dont on vit les choses. Du point de vue politique, on peut e ectivement avoir le sentiment d’une cadence très rapide, mais pour les collaborateurs des deux entités, qui entendaient parler de ce e fusion depuis janvier 2018, voire depuis bien plus longtemps, l’im- patience était perceptible. Or l’incertitude vis-à-vis du changement contrarie le bien-être et par e et de domino la performance. Nous avons donc ardemment travaillé pour que chacune et chacun puisse s’épanouir. Nous ne pouvions pas nous situer dans une logique entrepre- neuriale et, dans le même temps, rallonger notre calen- drier pour des contingences politiques. Au nal, je crois que notre rythme a été juste ; les intérêts de tous ont été pesés, les organes décisionnels documentés, le proces- sus politique respecté. « Nous ne pouvions pas nous situer dans une logique entrepreneuriale et, dans le même temps, rallonger notre calendrier pour des contingences politiques. » L’avènement de OIKEN marque-t-il la mort des services industriels de Sierre et de Sion, ancêtres de l’esr et de Siesa? Oui et non. Nous béné cions de leur héritage et sommes le résultat de leur métamorphose. OIKEN hérite de deux cents ans d’expérience cumulée. Nous pouvons en être reconnaissants. Sommes-nous plus ambitieux et plus téméraires que ceux qui ont emmené l’électri cation du pays, puis accompagné l’épopée des barrages ou le passage des services industriels en sociétés anonymes dans les années 90? Les dé s de la libéralisation, de la digitalisation ou encore de la transition énergétique sont- ils plus complexes, plus risqués ? Je ne le crois pas. Notre force d’aujourd’hui s’est construite sur l’héritage des ser- vices industriels d’antan. À nous désormais d’incarner l’esprit pionnier de celles et ceux qui nous ont précédés.

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