OIKEN - Rapport annuel 2019

« On la baptise du nom de OIKEN, et tout devient soudain plus concret. On prend alors conscience de ce qui n’existe plus, et des nouveaux liens qu’il faut désormais créer. » « Les professionnels qui, hier, étaient habités par une forte culture d’en- treprise incarneront, demain, la nouvelle entité avec tempérament et engagement. » Comment les 470 collaborateurs de OIKEN ont-ils vécu la n de leur entreprise respective, et la création de la nouvelle? Il ne faut pas se voiler la face : il y a un deuil identi- taire à faire, et une naissance à vivre. Tout au long de la démarche, le personnel a été régulièrement réuni, informé, mais aussi impliqué. Pas moins de 130 collabo- rateurs ont intégré des groupes de travail ; ils ont plan- ché avec nous sur ce e fusion, tout en faisant le lien avec le terrain. En n, la nouvelle organisation a été expli- quée en détail, tout comme la vision qui allait nous gui- der et la stratégie qui serait mise en place. Et puis le 18 décembre 2019 vient la récompense de tout ce tra- vail, avec la naissance publique de la nouvelle société. On la baptise du nom de OIKEN, et tout devient soudain plus concret. C’est un moment symbolique très impor- tant. On prend alors conscience de ce qui vient de se produire. De ce qui n’existe plus, et des nouveaux liens qu’il faut désormais créer. Quels sont ces nouveaux liens qu’il s’agit de tisser ? Des liens d’identi cation à la nouvelle société, mais aussi entre les collaborateurs des deux entreprises fusionnées, et surtout, un lien authentique à tisser avec nos clients. OIKEN est aujourd’hui portée par 470 personnes qui, hier encore, bien que pratiquant le même métier, tra- vaillaient selon des approches di érentes. Tout n’est pas encore parfait, je le sais bien, et c’est tout à fait nor- mal. Mais tout est réuni pour que notre nouvelle culture d’entreprise soit adoptée par tous. C’est une aventure humaine bien avant de représenter un dé technique. Et je m’en réjouis. Car même lorsque c’est un peu plus complexe, le meilleur est à venir. Les professionnels qui, hier, étaient habités par une forte culture d’entreprise incarneront la nouvelle entité, demain, avec tempéra- ment et engagement. Quel est, précisément, le fondement de votre nouvelle culture d’entreprise? Le lien avec les utilisateurs. Il s’agit de tisser un rapport authentique entre deux mondes : d’un côté celui des bâtisseurs, de l’infrastructure, de la technique ; de l’autre celui des clients, des utilisateurs. Davantage qu’un lien, d’ailleurs, c’est un état d’esprit que nous devons adop- ter et incarner a n de nourrir et renforcer ce e relation au l du temps. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le coronavirus change fondamentalement notre quotidien. Quel regard portez-vous sur ce e crise? Elle nous rapproche de l’essentiel, de notre mission de base : la sécurité de l’approvisionnement. Nous avons immédiatement mis en œuvre une cellule de crise qui œuvre à maintenir la continuité de notre activité indis- pensable au bon fonctionnement du dispositif médical et sécuritaire. Notre responsabilité est énorme, mais nous sommes à notre place. Certes, nous ne sauvons pas des vies, mais nos équipes sont des maillons essentiels d’une chaîne logistique devenue cruciale. Et leur engagement mériterait aussi d’être applaudi sur les balcons, comme celui des soignants, des caissières, des employés de voi- rie… de tous ces gens qui œuvrent dans l’ombre. Étiez-vous préparés à un tel événement ? Qui l’était vraiment ? Nous sommes très bien préparés à a ronter des crises liées aux infrastructures : une explo- sion de gaz, une pollution de l’eau, un black-out du réseau. Nous savons alors comment réagir et rétablir rapidement la situation. Avec le Covid-19, c’est la santé de la popu- lation qui est touchée, et nous n’avons aucune prise sur l’origine du problème ni sur sa résolution. Nous avons cependant réussi, et j’en suis er, à monter une cellule extrêmement e cace, qui gère aujourd’hui avec pro- fessionnalisme une crise sanitaire de degré et de durée indéterminée. Et nous poursuivons chaque jour notremis- sion, qui prend désormais des allures de devoir civique. 28 OIKEN vers la transition énergétique