Bâti en 1956, le réservoir de Muraz se trouve sous la responsabilité de OIKEN. L’installation est constituée de deux grandes cuves d’une capacité totale de 4000 m3.

Avec une hauteur de 6 mètres et un diamètre de 20 mètres, chaque cuve peut contenir jusqu’à deux millions de litres d’eau. D’une pureté remarquable, cette eau provient directement de la nappe phréatique de la Raspille et fournit 70% de l’eau potable consommée par les habitants de Sierre.

Pour choisir la stratégie la plus adéquate, il était nécessaire d’évaluer très précisément l’état de l’installation. Des bureaux d’étude indépendants ont été mandatés pour analyser les structures de béton. Nos partenaires ont constaté de petites fissures, normales pour une construction de cet âge. Cependant, le béton ayant été jugé sain et viable, son remplacement n’a pas été recommandé.

En charge de la réalisation et du suivi des opérations dans leur totalité, OIKEN a mené ses propres analyses et défini une méthode divisée en trois parties principales: la rénovation des parois et structures de béton (décapage et injections), le changement des conduites et la pose de nouvelles structures. Ces trois phases seraient précédées d’importants travaux de terrassement autour de l’installation.

Compte tenu des budgets annuels de la Commune de Sierre, il a été décidé de répartir la réfection sur trois ans. Ce calendrier intégrait également les interruptions nécessaires liées à l’augmentation de la consommation en période estivale, trois à quatre fois plus élevée qu’en hiver et multipliant d’autant l’activité de l’installation.

Les procédures d’avant-projet se sont conclues par le feu vert du Laboratoire Cantonal et de la Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE). OIKEN pouvait constituer ses équipes, toujours prêtes et possédant le plus haut niveau d’expertise possible grâce à notre politique de formation continue.

L’installation a été mise en conformité avec les nouvelles normes fédérales, concernant notamment le dispositif anti-incendie. Par ailleurs, il est désormais parfaitement impossible de pénétrer dans les cuves lorsque de l’eau y est stockée. Ce verrouillage évite toute contamination, en limitant aussi les risques de chutes dans les cuves.

Les cuves se trouvant à proximité de voies de circulation, elles ont été équipées de détecteurs d’hydrocarbures. Le système permet un contrôle permanent, et toute concentration anormale est immédiatement détectée.

Une fois décapées et traitées, les parois de béton et le sol d’origine ont été recouverts de plaques en polyéthylène. La face intérieure de ces plaques est recouverte de petites tiges afin de créer un espace de ventilation. Assemblées les unes aux autres, les plaques forment une membrane uniforme et semi-adhérente au béton, permettant le drainage entre la maçonnerie et la surface étanche en polyéthylène.

En optimisant l’écoulement de l’eau condensée, le dispositif en polyéthylène empêche les dégâts causés par les infiltrations d’eau condensée dans les parois de béton. La nouvelle tuyauterie, entièrement renouvelée, est également fabriquée en polyéthylène, matériau fiable et souple dont OIKEN est aujourd’hui spécialiste.

Le réservoir a été doté de compteurs permettant une évaluation constante des volumes d’entrée et de sortie. Il est désormais possible de récolter de nombreuses et précieuses données autrefois inaccessibles. Grâce à ces nouvelles informations, le niveau de perte par évaporation, notamment, sera connu avec une précision inédite. Les variations de consommation seront elles aussi mieux perçues et analysées.

Enfin, une meilleure connaissance des entrées et sorties d’eau est indispensable aux nouvelles stratégies pour limiter les pertes et contribuer à une utilisation plus durable des eaux de la nappe phréatique.

Répartie sur 3 ans et budgétisée à hauteur de 1.8 million de francs, la réfection a été entièrement achevée dans le temps imparti et conformément au devis. La durée de vie de l’installation est désormais garantie pour les 100 prochaines années.