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Le chauffage à distance gagne du terrain à Sion

© lindaphoto.ch

Le CAD (chauffage à distance) poursuit son déploiement à Sion, malgré une situation rendue compliquée pour les chantiers en raison de la pandémie. En 2020, les travaux se sont concentrés entre l’UTO (Usine de traitement des ordures) d’Uvrier et la Ville de Sion, l’Avenue de Tourbillon et la spectaculaire installation de la centrale d’appoint de l’Hôpital du Valais.

Avancement du projet

En 2020, la crise sanitaire a impacté l’avancement des travaux. Malgré cette situation exceptionnelle, les fouilles du CAD de la capitale valaisanne se multiplient. Les équipes de construction sont engagées dans un contre-la-montre décisif pour assurer le respect des délais.

Près de 30 kilomètres de conduites sont enfouies entre l’UTO et l’Avenue de Tourbillon à Sion. Ce chantier gigantesque avance rapidement, même si l’assemblage des conduites requiert un savoir-faire particulier. Les tuyaux en acier de 50 centimètres de diamètre subissent plusieurs manipulations à chaque raccordement : une fois soudés entre eux, ils sont radiographiés pour garantir la qualité des soudures. La dernière étape consiste à ajouter un manchon isolant autour des jointures. Ce manchon maintient une isolation égale sur toutes les portions de conduite et limite les déperditions de chaleur sur le trajet entre l’UTO et les bâtiments à chauffer.

Deux nouvelles centrales voient le jour

Les travaux de fouilles ne représentent qu’une partie de l’infrastructure en construction pour le CAD. En parallèle, deux installations sont sorties de terre à chaque extrémité du raccordement entre l’UTO et l’Hôpital de Sion.

En mars, la construction d’une centrale attenante à l’usine de l’UTO a débuté. Elle permettra d’extraire les rejets thermiques nécessaires à la production de l’eau chaude distribuée dans le réseau.

A trois kilomètres de là, une opération spectaculaire a lieu dans les profondeurs du parking de l’hôpital. Une centrale relais y permettra de redistribuer l’énergie au Pôle Santé, aux quartiers de Vissigen et Champsec ainsi qu’au reste de la Ville de Sion. Cette installation comprend également une centrale d’appoint qui pourra réchauffer l’eau au gaz naturel en cas de grand froid, de panne et pour toute action de maintenance.

La mise en place de ces éléments, qui doivent être introduits directement par le toit du parking, ne s’improvise pas. Le déplacement du collecteur et des trois chaudières de 15 tonnes chacune nécessite une préparation minutieuse, des grues spécifiques ainsi qu’une planification extrêmement précise du timing.

© Canal9

Les prochaines étapes

L’année 2021 verra le passage des conduites du CAD sous le Rhône et sur la Borgne via une passerelle dédiée à la mobilité douce. Une fois ces passages réalisés, le site de l’Hôpital du Valais sera le premier client à bénéficier de ce chauffage 100% indigène et sans émission de CO2.

Des travaux sont également prévus sur les grands axes comme l’Avenue Grand-Champsec et la rue des Aubépines. Les équipes de OIKEN font en sorte de minimiser les gênes sur ces axes routiers. Pour réduire leur impact, les travaux plus importants sont souvent planifiés durant les vacances scolaires.

Ce réseau n’est pas figé. Ses conduites peuvent s’étendre et le réseau initial, prévu pour 10’000 Sédunois, devrait encore poursuivre son développement en remontant, notamment, vers la ville du 20ème. Cela permettrait de remplacer l’approvisionnement énergétique de grands bâtiments aujourd’hui alimentés en énergie fossile.

Les clients qui souscrivent au CAD participent activement à la transformation énergétique et s’inscrivent dans une démarche décisive en faveur de l’environnement.

Le CAD de Sion en chiffres

Un projet gigantesque à la hauteur du défi à relever.
50
millions de francs de budget de construction
10
millions de litres de mazout économisés
20’000
tonnes de CO2 non-émises
100
GWh de chaleur revalorisés
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