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Assainissement de la vidange de la digue du Godey : une mission sous haute sécurité
Niché à 1400m d’altitude dans un paysage idyllique à proximité du lac de Derborence, sis sur la commune de Conthey, la digue du Godey est accessible en transports publics ou par voiture de mai à novembre. Il est l’un des 3 ouvrages d’accumulation dont le mandat de gestion et d’entretien technique est donné à OIKEN.
Ce type d’infrastructures datant des années 70, elle nécessite un entretien régulier, voire des travaux extraordinaires pour garantir un bon fonctionnement et l’approvisionnement en eau pour la production électrique. C’est justement le cas pour la digue du Godey dont la situation a nécessité, lors d’années précédentes, des interventions en urgence pour déblayer le surplus de sédiments accumulés à l’entrée de la prise d’eau. Sur les conseils des équipes de Samuel Lamon, responsable du secteur Production et maintenance, la société Lizerne et Morge SA, propriétaire de l’infrastructure, a validé un budget pour des travaux évalués à 3 millions.
Une opération en 3 étapes
Echelonné de septembre 2022 à mars 2023, les travaux de la prise d’eau dans le fond du bassin s’opèrent sur plusieurs mois et sont divisés en 3 phases principales :
- Après avoir vidé l’eau du barrage et installé une digue de protection et un canal de dérivation des eaux de la Lizerne, les premiers travaux de nettoyage des sédiments dans le conduit de béton peuvent commencer. L’objectif est d’accentuer l’inclinaison de la pente de la conduite pour éviter l’accumulation de sédiments et faciliter leur écoulement lors des vidanges.
- L’architecture de la prise d’eau est modifiée pour réduire le risque de bouchage et permettre l’installation d’une grille d’entrée amovible. Une opération de bétonnage assez spectaculaire a nécessité le soutien d’un hélicoptère d’Air Glacier.
- Enfin, des plaques de blindage sont posées sur les 150 mètres de conduite en acier qui traversent le barrage. Un revêtement anti-corrosion termine les travaux. Cette dernière étape permet de consolider la structure du tube pour éviter un dommage qui provoquerait une fuite d’eau pouvant déstabiliser la structure générale du barrage.
La surveillance 24h/24
Même si ces travaux semblent, sur le papier, relativement simples à exécuter, plusieurs facteurs rendent ce chantier très complexe et nécessitent des mesures de sécurité exceptionnelles pour le maître d’ouvrage, OIKEN.
Les premières étapes des travaux débutent au mois d’octobre. Il a fallu s’adapter aux nombreuses intempéries, et notamment à des averses les plus abondantes depuis les 20 dernières années dans la région. Ceci a pour conséquence que la digue de dérivation a cédé à plusieurs reprises mettant les équipes à l’arrêt pendant plusieurs semaines pour rétablir la situation.
Dès le mois de novembre, le Service de la Mobilité de l’Etat du Valais ferme la route au public. Il incombe ainsi à OIKEN d’organiser la sécurisation de l’accès pour le personnel et prévoir le déneigement avec une société locale. Sur une route sinueuse avec du verglas ou des dangers d’éboulement, autant dire qu’un soin particulier a été accordé à la surveillance des accès. Pour gérer la sécurité de l’ensemble du site, une collaboration avec un consortium de guides indépendants a été mise en place. Leur mission est d’analyser quotidiennement et 24h sur 24 les risques liés aux conditions locales et prévenir au plus vite les équipes sur place en cas de dangers naturels, notamment les avalanches et les chutes de pierres.
Malgré quelques situations qui ont retardé la conduite des travaux, OIKEN se félicite de la réalisation de ce chantier sans le moindre accident à déplorer malgré des conditions difficiles.
